Ludmila Boutchilina-Nesselrode est enseignante, traductrice et interprète franco-russe, master/s en sciences de l’éducation (sur l’école psychologique Vygotski de Moscou) et en littérature française (sur la contribution de Vygotski à l’esthétique littéraire); collabore à l’équipe «Littérature, histoire, esthétique» de l’Ecole doctorale «Pratiques et théories du sens» à Paris-8 Vincennes Saint-Denis; prépare, la thèse en littérature française sur le rapport du langage intérieur à l’apprentissage et sa lecture sémiotique dans les œuvres d’art dont le roman. L’apprentissage y est compris dans la perspective anthropologique darwinienne, c’est-à-dire sous son aspect universel très large, comme «la tendance instinctive à acquérir un art» (Patrick Tort). Le domaine privilégié de recherche est la sémiotique historique des cultures, champ d’une possible rencontre transdisciplinaire, médiatisée par la sémiotique greimassienne, entre la psychologie historique et l’esthétique littéraire. Les dernières communications et publications portent sur la communauté de problèmes posés par Vygotski, Lotman et Greimas dans la perspective d’analyse du discours en sciences humaines y compris la littérature. Il s’agit en particulier des questions méthodologiques concernant: la contribution de Vygotski à la sémiotique de la culture de Lotman, le statut inter-paradigmatique du langage chez Vygotski, la compatibilité entre les théories du langage de Greimas et de Vygotski, la mise en formes sémiotiques des unités d’analyse de catégories complexes hétérogènes (pensée et mot, espace-temps, secret et transparence) issues des textes concrets (Bakhtine, Céline, Zamiatine).