Pierre Mertens, écrivain et juriste, membre depuis 1989 de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique et critique littéraire au journal Le Soir, il dirige le Centre de sociologie de la littérature à l’université libre de Bruxelles. En 2009, il reçoit le prix Prince–Pierre–de–Monaco pour l’ensemble de son oeuvre. Romancier marqué par son histoire personnelle et par l’occupation allemande, il puise dans son passé la matière de son oeuvre; spécialiste du droitinternational, il dénonce le génocide au Biafra, la torture en Irlande et les prisons de Pinochet. Son pays, qu’il présente dans ses romans sous le regard d’un étranger, lui apparaît comme une synthèse fascinante des problèmes européens. Parmi ses publications: L’Inde ou l’Amérique (1969, prix Victor–Rossel); L’Imprescriptibilité des crimes de guerre et contre l’humanité (1974); La Passion de Gilles (livret de l’opéra de Philippe Boesmans, 1982); des romans : Les Bons offices (1974); Terre d’asile (1978); Ombres au tableau (1982, prix du roman de la Communauté française de Belgique); Les Éblouissements (1987, prix Médicis); Une paix royale (1995, prix Jean–Monnet de littérature européenne); et un livre d’essais sur Malraux, Gottfried Benn, Cortázar, Malcolm Lowry, Iouri Tynianov, Kafka, Milan Kundera, Pasolini, Pavese et Sciascia: Le Don d’avoir été vivant (2009).